Approche psychosomatique

« Le cerveau informe la cellule »

« Le cerveau informe la cellule » affirmait le psychanalyste d’inspiration jungienne Willy Barral.

Cette affirmation est la clé de la compréhension de l’intérêt de la psychosomatique !

Que voulait-il dire par là ? Par « cerveau », je comprends dans les mots de Willy Barral : pensées, émotions, inconscient et subconscient (tous deux au sens psychanalytique), conscience. Ainsi donc, notre cerveau envoie des informations aux plus petites parties de notre corps : les cellules  – et on estime que nous en possédons 100 000 000 000 000 environ !

Évidemment, depuis longtemps déjà, les biologistes nous expliquent qu’entre autres fonctions, le cerveau est comme un grand ordinateur qui envoie des ordres à notre corps par le biais du système nerveux et/ou par le truchement de substances biochimiques.

Mais ce propos de Willy Barral et de nombreuses recherches, qu’elles soient cliniques ou fondamentales nous mènent plus loin dans le domaine des maladies. Et ces recherches ne font que confirmer ce que (par exemple) l’homéopathie ou la médecine traditionnelle chinoise ont compris depuis très-très longtemps par l’observation.

 

Nos pensées, nos émotions, notre inconscient, notre subconscient fabriquent des maux corporels. La psychosomatique dans tous ses états !

psychosomatique

Qui n’a jamais pensé dans certaines circonstances « j’en ai plein le dos ! » pour voir surgir une lombalgie dans la foulée ?

Qui n’aura jamais dit « ça me prend la tête ! » pour ressentir ensuite des céphalées ?

Qui n’aura jamais dit « je l’ai en travers de la gorge ! » pour déclarer juste après une angine ?

Nous trouverons ensemble de multiples exemples. Les mots et les maux se juxtaposent !

Mais il est possible d’aller encore plus loin en pensant qu’une maladie est une recherche de solution que l’on « fabrique » soi-même !

Le corps serait là pour formuler, à l’aide de symptômes, les émotions, regrets, aspirations, peurs que notre partie consciente de nous n’arrive pas à exprimer.

Permettez que je vous livre une petite histoire personnelle. Je discutais de ces questions un jour avec une grande amie. Cette dernière m’expliquait combien, dans sa vingtaine, elle était « attachée » au foyer parental, comme « maintenue en ventouse ». Alors est survenue une tuberculose qui la força à partir. Loin, dans un sanatorium. L’air émerveillé et enthousiaste, cette amie très chère en me racontant son histoire s’était écriée devant moi : « mais oui ! c’est vrai qu’une maladie est une solution ! Je me rends compte aujourd’hui que mon corps a  développé cette tuberculose pour me faire partir de ce foyer parental dont je ne pouvais me détacher, malgré que je ne m’y sentais pas totalement bien ». Songez qu’à cette époque-là la tuberculose était devenue une maladie peu courante !

Recherche de solutions – compréhension de la psychosomatique

solution

Lorsque l’on observe le déroulement de l’enfance, on est surpris de constater que les maladies infantiles apparaissent souvent aux moments-charnière de passage d’un stade à un autre du développement de l’enfant. Je veux parler de ces stades tels qu’ont pu les définir Freud, Wallon ou Piaget, par exemple.

De là à affirmer que ces maladies sont des impulsions évolutives, il n’y a qu’un pas. Je le franchis !

En effet, trouverez-vous, par exemple, une seule maman attentive du développement de son enfant qui vous contredira lorsque vous affirmerez qu’après sa maladie un petit malade a grandi, ou semble plus mûr ?

Il en est de même à l’âge de l’adulte : vivre, c’est évoluer, et les maladies sont souvent des solutions pour cela. Ce ne sont pas forcément les meilleures, en tous cas !

La maladie est bien une impulsion évolutive ! D’ailleurs, nous en parlerons dans certains articles, les « maladies » ont été des points-charnière de l’histoire de la vie sur Terre.

A la suite de Carl Jung,les travaux de Françoise Dolto, Willy Barral, Anne Ancelin Schutzenberger et d’autres mettent en relief les maux psychologiques dont on hérite, souvent inconsciemment, et qui se somatisent : «  Certains traumatismes sont tus parce que trop durs, indicibles. Les parents ne les ont pas digérés, métabolisés, parlés. Un secret s’est formé, qui pèse à travers les générations sur les épaules des enfants.. Quand les choses ne sont pas dites, le corps peut parfois les exprimer: c’est la somatisation. Le corps de l’enfant devient le langage de l’ancêtre blessé.  » Anne Ancelin Schutzenberger in Ces enfants malades de leurs parents.

Les avancées de la recherche en microbiologie cellulaire, en épigénétique et en génétique confirment régulièrement l’intérêt de considérer l’approche psychosomatique dans les maladies.

Si le cerveau peut-être le point de départ des maux, alors il semble logique de s’intéresser en tout premier lieu à tout ce qui est caché dans notre esprit, qui ne peut s’exprimer et conduit le corps à parler pour lui !

Je développerai dans certains articles en quoi la notion « d’inconscient collectif » développée par Carl Jung permet de comprendre l’aspect psychosomatique des épidémies. Et je creuserai l’aspect symbolique des maladies, qu’elles soient individuelles ou épidémiques.

Les réflexes d’autoguérison – psychosomatique appliquée

autoguérison

Je ne suis pas un psychologue. Mais si vous le souhaitez, par l’échange, la confiance mutuelle, nous travaillerons ensemble la recherche des possibles racines psychologiques des maux.

Et nous mettrons en place des moyens et méthodes que je vous pourrai vous apprendre (toujours si vous en êtes d’accord) visant à contourner la somatisation.

Nous pourrons par exemple pratiquer de la visualisation mentale : tout d’abord guidée puis menée ensuite par vous-même.

A noter que l’homéopathie peut « ouvrir » certaines situations de blocage et rendre le tableau psychosomatique plus clair.

Mettre des mots sur les maux, c’est le premier  pas vers l’autoguérison !

Quelques références :
http://www.psychologue.fr/ressources-psy/freud-piaget-wallon.pdf
Anne Ancelin Schutzenberger, Aïe, mes aïeux ! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme Paris, Desclée de Brouwer, 1988
Anne Ancelin Schutzenberger La Langue secrète du corps, Paris, Payot, 2015
Anne Ancelin Schutzenberger Vouloir guérir, l’aide au malade atteint d’un cancer, Paris, Desclée de Brouwer, 1985
Willy Barral, Françoise Dolto, c’est la parole qui fait vivre : une théorie corporelle du langage, 1999
Willy Barral, Le corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents, Payot 2008
Lettre de la Médecine du sens n°148  Lien corps esprit
Lettre de la Médecine du sens n°151  Le cancer d’origine psychique, la preuve ?
Sciences et Avenir, Stress et cancer du sein quelle causalité ? 119068
Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte Écouter et comprendre la maladie – essai sur un modèle psycho-cérébro-organique, Pierre Téqui éditeur 2001
Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte Et si la maladie n’était pas un hasard ?  Éditions Le Jardin des livres 2007
Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte L’interprétation des maladies, Éditions Le jardin des livres 2016
Dr Patrick Vachette Homéopathie en psychopathologie, Éditions du CDEH 2017
Dr Jean-Charles Crombez La personne en écho – cheminer vers la guérison, Editions de l’Homme 2006
Dr Jean-Charles Crombez La guérison en écho, Éditions Quintessence 1998
Dr Jean-Charles Crombez La méthode en écho, Editions de l’Homme 2007
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