le Jouir-vivre

Le titre « Jouir-vivre » peut étonner !

Jouir, c’est éprouver de la joie, du plaisir ou du bien-être par le fait de quelque chose ou de quelqu’un.

C’est encore bénéficier de quelque chose (comme une maison qui jouit d’une belle vue)

En jargon juridique, jouir signifie avoir plein usage. (enfin… je crois : je ne suis pas juriste !)

Il y aussi le sens plus amoureux ! J’y pense comme à une sorte d’abandon délicieux. Abandon parce qu’en quelque sorte, on perd les commandes, délicieux car on se sent alors (durant un court instant) en pleine confiance.

Jouir-vivre : une globalité

Le « Jouir-vivre » est tout cela à la fois !

C’est éprouver de la joie à vivre, c’est aussi bénéficier de la vie, c’est en avoir le plein usage, et c’est faire confiance en sa propre pulsion vitale !

« Ah ! ça c’est de la philosophie ! » me direz-vous peut-être, en ajoutant « quel rapport avec la santé ? » Oui, c’est probablement de la philosophie (je dirai plutôt une « sagesse ») et encore une fois oui : la santé se nourrit aussi de sagesse !

D’où me vient cette expression, « Jouir-vivre » ?

La première fois que je l’ai entendue, c’était dans la bouche du psychanalyste d’orientation jungienne Willy Barral. Elle m’a profondément touché. Willy Barral l’avait empruntée à Françoise Dolto dont il avait été l’élève et le disciple. Cet homme exceptionnel a vécu une histoire bien singulière et je vais le laisser vous la raconter directement (propos tirés de Willy Barral : « Le corps de l’enfant raconte l’histoire émotionnelle de ses parents »)

« (…) Certains symptômes agissent comme un leurre opportun, qui permet d’occulter le vrai questionnement sous-jacent. J’invite les personnes à réfléchir autrement, à l’aune de ma propre expérience.

À 60 ans, le neurologue m’a annoncé que j’étais atteint d’une SEP (Sclérose en Plaques). J’ai refusé les médicaments, mais avant de faire appel à des approches alternatives, j’avais une question fondamentale à résoudre.

Il faut savoir que le diagnostic est tombé le 1er avril, jour anniversaire du suicide de mon frère (ce qu’on appelle, en transgénérationnel, le syndrome anniversaire)… Alors, quand le diagnostic est tombé, je me suis posé la seule question qui vaille : « Willy, veux-tu vivre ou mourir ? Es-tu dans le jouir-vivre ou le jouir-mourir ? »

Je me suis juré que je n’irais pas vers d’autres formes de thérapie, tant que je n’aurais pas résolu cette question. J’ai passé un mois de méditation intensive, où je me suis demandé sans la moindre complaisance : « Veux-tu rejoindre ton être cher, et mourir ? Veux-tu rester avec ta femme, tes petits-enfants, donc vivre ? Où en es-tu dans ton conflit interne ?… »

Je pense qu’on ne peut pas sortir d’une maladie auto-immune en faisant l’économie de l’autoanalyse, sans se concentrer autour de la question vitale du jouir-vivre ou du jouir-mourir… Après, j’ai mis en route des béquilles et je suis sorti de la maladie, mais l’essentiel est la clarification du désir en conflit interne. Pour moi, le persécuteur est toujours à l’interne. »

En exemple vivant, Willy Barral nous démontre combien la pulsion vitale prime dès lors qu’on décide de la laisser s’exprimer. Je ne vous invite pas (et ne vous inviterai jamais) pour autant à renoncer aux médicaments : il s’agit là de choix purement personnels.

pulsion vitale jouir-vivre

La pulsion vitale

S’initier au « Jouir-vivre », c’est donner toute la mesure à notre pulsion vitale que l’on peut aussi rapprocher de la notion de Force Vitale chère aux homéopathes et sur laquelle l’homéopathie propose des leviers naturels.

Mais ce n’est pas toujours facile. Parce qu’au fond de nous, il peut exister une prédominance de pulsion morbide : celle qui fait parler le corps quand le conscient n’arrive pas à s’exprimer.

Les bénéfices secondaires

 Lorsque l’on parle avec des personnes malades, il y a une forme de discours que l’on entend souvent. C’est celui que je résumerai par « moi et ma maladie ». Que faut-il entendre par là ? Peut-être qu’il arrive souvent un moment où le moteur inconscient qui met une personne sur une voie de maladie créé en quelque sorte un double de la personnalité.

Je l’écrivais dans approche psychosomatique : « (… )vivre, c’est évoluer, et les maladies sont souvent des solutions pour cela ». N’existe-t-il pas de meilleures solutions que celle-ci, « imposée » par l’inconscient pour évoluer ?

Telle personne se sentant mise à l’écart dans sa famille ou en manque d’affection retrouvera souvent le degré d’estime qu’elle attendait en tombant malade. Tel enfant, par exemple, qui a peur de se rendre à un voyage scolaire va contracter une belle angine la veille. Vous connaissez des centaines d’exemples de la sorte !

bénéfices secondaires

Il y a des bénéfices secondaires à retirer d’être malade : la maladie survient et en amenant son cortège de maux, elle résout, « compense » aussi certaines situations qui découlent de la peur, du sentiment de n’être pas considéré ou d’être en désamour de quelqu’un, d’une recherche désespérée de soi, etc…

Analyser sa maladie

 Il y a deux voies d’approche personnelle de sa maladie :

– l’écouter, voir en son apparition le symbole – les symboles – du besoin inconscient (ou des besoins inconscients) qui l’ont poussée à s’installer. Par cette démarche, on se donne toutes les chances de la contourner.

– fermer les yeux sur ses possibles racines et risquer de la voir se somatiser de plus en plus.

dépendance à la maladie

Être malade, c’est être dépendant de cette autre personnalité qui vient se greffer sur soi. C’est l’apparition du « moi et ma maladie » – cette autre face de soi même – qui tente de trouver des solutions, mais souvent les pires.

Une prise de conscience vers le Jouir-vivre

La maladie devrait donc être là pour nous faire réfléchir ainsi que le suggérait Willy Barral : «  veux-tu vivre ou mourir ? Es-tu dans le jouir-vivre ou le jouir-mourir ? »

Une prise de conscience vers le Jouir vivre La maladie devrait donc être là pour nous faire réfléchir ainsi que le suggérait Willy Barral : «  veux-tu vivre ou mourir ? Es-tu dans le jouir-vivre ou le jouir-mourir ? »

Jouir-vivre passe par la responsabilité : « Je me prends en charge. En toute liberté. Mon bonheur dépend de moi : de mon regard sur la vie, de ce que je veux faire avec ce qu’elle m’apporte. Avec ses hauts et ses bas. Ma vie est mon chemin, celui que je suis capable de suivre et dont je comprends le sens : parce que c’est le mien ! Pas celui des autres » ce sont les premiers mots qui, selon moi, guident vers une meilleure santé.

Nous parlerons ensemble de façon que j’espère éclairante :

 

sens liberté responsabilité

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